Je suis né au Rwanda.
Puis je suis né une seconde fois,
en Belgique.
Et encore une fois,
sur une scène londonienne,
sous des projecteurs trop vifs
pour que je puisse oublier.

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J'écris parce que les silences sont trop bruyants.
Je joue parce que la mémoire bouge.
Parfois, elle danse.
Parfois, elle...
pleure.

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J'ai écrit une pièce de théâtre sur moi-même,
mais je me suis donné un autre nom.
C'est comme ça que vous savez que c'est vrai.

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Elle a parcouru le monde.
Elle est revenu transformée.
Moi aussi.

​

J'ai écrit une pièce où une langue sort du silence
et où un soldat écoute trop tard.
J'ai écrit un film
où un meurtrier frappe à la porte
et où le pardon se cache
derrière la porte.

​

J'écris les choses
que nous ne savons pas pardonner.

J'ai traduit des fantômes en anglais.
Ils sont venus à moi en français.
Et j'ai dit :
« Bienvenus.
Nous trouverons une place pour vous aussi. »

​

Maintenant,
j'écris un avenir
où l'Afrique se cherche
à l'intérieur de la machine.
Elle n'aime pas toujours ce qu'elle voit.

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Je travaille avec le rythme,
la rupture,
ce qui a été censuré.
Je crée des histoires à partir de
ce qui n'a pas été
archivé.

Je n'apporte pas de réponses.
Mais je pose des questions avec soin.
Et je me souviens.

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